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Feuille de route 2013 Le Foll et Garot en duo pour reconquérir des marchés et imposer l’agro-écologie

L’année 2013 sera pour les deux ministres de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire celle de la reconquête des marchés et de l’agro-écologie. Cette dernière sera au cœur de la "Loi d’avenir" présentée à la fin de l’année lorsque le cadre budgétaire européen pour la Pac sera connu.

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Au ministère de l'Agriculture, Guillaume Garot, ministre de l'Agroalimentaire et Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture.
Ils veulent que la France soit le leader de l'agro-écologie en Europe. (© Terre-net Média)
Mercredi 30 janvier, c’est en duo que Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture et Guillaume Garot, ministre de l’Agroalimentaire, ont présenté chacun leur feuille de route pour les prochains mois lors de leur cérémonie des vœux à la presse et aux parlementaires. L’ouverture récente du Japon aux importations de viande bovine française symbolise pour Guillaume Garot le défi de la reconquête des marchés intérieur, européen et mondial. Les 11,5 milliards d’euros d’excédents commerciaux agricoles et agroalimentaires annuels masquent de fortes dépendances de la France aux importations de produits agricoles bruts et transformés. La bataille de l’emploi se jouera entre autres sur ce front, a répété à plusieurs reprises le ministre de l'Agroalimentaire.

Mais selon lui, la reconquête des marchés suppose des entreprises innovantes, prêtes à « relever le défi vert », autrement dit, à inscrire leur développement dans une logique de « croissance verte » en recyclant les déchets ou en économisant l’énergie par exemple.

Devenir le leader européen de l'agro-écologie

Mais il n’est pas question, pour Stéphane Le Foll, d’opposer l’agro-écologie et l’économie. Depuis huit mois en fonction rue de Varenne, c’est avec cette double exigence qu’il remplit ses missions, avec Guillaume Garot. Son ambition : que la France devienne le leader européen de l’agro-écologie.

Le prochain plan de méthanisation Emaa (Energie méthanisation et autonomie) qu’il a l’intention de lancer dans les prochaines semaines s’inscrit dans cette logique. Il s'agit de remotiver les éleveurs à produire davantage d’animaux dans des systèmes économes, aux normes, affranchis des contraintes environnementales.

L’agro-écologie est non seulement au cœur de la "Loi d’avenir" que Stéphane Le Foll présentera au Parlement à l’automne prochain, mais aussi au cœur de son projet pour l’agriculture française et de l’enseignement agricole.

En s’appuyant sur les expériences pionnières présentées lors de la conférence "Produisons autrement" du 18 décembre, cette loi contiendra un certain nombre de dispositions pour favoriser l’émergence de systèmes de production à la fois performants et innovants. Il « réorientera aussi les mécanismes » existants pour installer des jeunes. Mais ce projet de loi prendra aussi en compte les nouvelles orientations de la Pac qui seront données au cours des prochains mois, une fois le cadre budgétaire pluriannuel défini à Bruxelles pour 2014/2020. A ce jour, Stéphane Le Foll est du reste plutôt satisfait des amendements à la proposition législative de la Commission européenne votés par le Parlement européen. Ils prévoient que « le verdissement des aides sera européen et que les aides des 50 premiers hectares seront majorées ».

Enfin, Stéphane Le Foll a la ferme intention de faire profiter à l’Agriculture de l’ensemble « des dispositifs de sortie de crise mis en place par le gouvernement » comme le contrat génération pour faciliter la transmission des exploitations, les fonds disponibles de la Banque publique d’investissement ou encore les allègements de charges permis par le Crédit d’impôt compétitivité emploi.

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